Le sujet de ce stage de M2 qui pourrait être poursuivi en doctorat (avec un financement acquis dans le cadre de l’ANR ProveBact 2024) est de développer et de caractériser une nouvelle méthode de bioproduction induite par le fort cisaillement de la turbulence hydrodynamique tridimensionnelle. Le principe de cette nouvelle méthode consiste en un tube contenant le liquide biologique ; tube avec parois internes qui est mis en rotation rapide et dont le sens de rotation change périodiquement. La vitesse de rotation du tube, son volume et sa fréquence d’inversion de direction peuvent être variés dans une large gamme, avec un nombre de Reynolds turbulent attendu jusqu’à 10^5. Le but du stage sera de caractériser en laboratoire le champ de vitesse du fluide turbulent au moyen de mesures optiques spatio-temporelle par PIV (Particle Image Velocimetry) et locale par LDV (Laser Doppler Velocimetry), afin d’identifier les différents régimes d’écoulement, et d’optimiser les géométries internes du tube (par design et impression 3D) pour atteindre un régime de turbulence suffisant pour déclencher la vésiculation à petites échelles du fluide biologique considéré. Le contexte de cette nouvelle méthode concerne la production à haut débits de vésicules extracellulaires à partir de bactéries, ou de vecteurs viraux, avec des possibilités à la fois pour des vaccins, comme pour des thérapies anticancéreuses.